L’appel du 18 juin 1940, prononcé par le général de Gaulle sur les ondes de la BBC à Londres, est considéré comme l’acte de naissance de la Résistance française organisée. Il s’inscrit dans une dynamique de refus de la défaite et de l’armistice annoncés la veille par le maréchal Pétain. A partir de cette date, le général de Gaulle incarne, dans notre pays, l’esprit de résistance à l’Allemagne nazie et l’espoir pour de nombreux Français. Comme l’écrira André Malraux, « le 18 juin, il s’agit de rendre confiance ».
Aussitôt, forts de cette confiance, de nombreux hommes et femmes de tous âges et des adolescents même, s’engagent dans la Résistance au péril de leur vie, de leur jeunesse et de leur bonheur personnel. Les uns sont connus : Yves Guéna, Pierre Lefranc ou Daniel Cordier ; d’autres, beaucoup moins, sont demeurés dans l’ombre des medias mais non de l’histoire. Quels qu’ils soient, nous ne pouvons ni ne devons les oublier.
Cette jeunesse combattante et patriote, investie en de nombreux réseaux, s’est sentie solidaire d’une France meurtrie et souffrante. Le général de Gaulle lui montrait le chemin de la Résistance. Il l’éclairait, avec l’accent décidé et brillant d’un jeune officier d’une armée humiliée. Il lui révélait ce qui faisait et fait toujours la force de la jeunesse : l’enthousiasme, la générosité, la conviction que tout est possible. Jean d’Escrienne, Cadet de la France libre,
réagit ainsi à l’appel du 18 juin 1940 : « Je perçus aussitôt comme une lueur dans les ténèbres ».
Aujourd’hui, alors même que nous traversons une crise sociale, sanitaire et économique sans précédent, n’hésitons pas à prendre exemple sur cette jeunesse qui a cru en des lendemains meilleurs ; n’hésitons pas à prendre exemple sur ces Français qui ont fait confiance au général de Gaulle. 80 ans après ce 18 juin 1940, interrogeons-nous plus que jamais sur cette petite phrase : « le 18 juin, il s’agit de rendre confiance ».